Résultats de l’enquête relative aux tensions hospitalières en psychiatrie – Novembre/décembre 2022

En concertation avec l’ARS, la FHF Nouvelle-Aquitaine a lancé, sur la période de novembre/décembre 2022, une nouvelle enquête « Point de situation – Tensions hospitalières en psychiatrie » auprès des établissements adhérents ayant une activité de psychiatrie (EPSM et établissements MCO avec des services de psychiatrie).

18 établissements ont répondu. La synthèse de leurs réponses est révélatrice des fortes tensions sur la filière psychiatrie qui impactent sensiblement l’offre de soins.

• Lits fermés en psychiatrie
  • A date, au total, 182 lits fermés dont plus de 9 services complets 
  • Prévisionnel total pour la période de décembre 2022 à janvier 2023 : 166 lits fermés ;
• Postes vacants : à date, 116,6 postes médicaux de psychiatres vacants et 216 postes paramédicaux vacants ;
• Les filières particulièrement impactées sont celles de la psychiatrie adulte, de la pédopsychiatrie, des urgences psychiatriques, de la géronto-psychiatrie, ainsi que de l’activité d’addictologie et les soins sous contrainte ;
• 6 établissements sur 15 connaissent des tensions sociales notamment en raison du nouveau cadre juridique isolement-contention et de l’absentéisme ;
• Il existe un fort impact sur les structures médico-sociales et ambulatoires pour 10 établissements 
  • Impact sur l’activité ambulatoire (pédopsychiatrie, HDJ, CMP)
  • Impact sur CSAPA
  • Impact pour les personnes âgées
  • Impact sur EMESPPA ;
• Les tensions RH induisent des retards de mise en œuvre des projets pour la majorité des établissements (13 établissements) 
  • Délais allongés pour les réponses aux appels à projet ou pour la mise en œuvre de projets : reports
    • De l’ouverture d’une unité fermée (faute de ressources PNM)
    • De projet de psychiatrie adultes (périnatalité)
    • De projets de pédopsychiatrie (équipe de liaison (APPLI))
    • De mise en œuvre des appels à projet de CMP intensif, pour un projet d’HDJ en addictologie (manque de ressources médicales), pour les renforts en pédopsychiatrie, Vigilans, postes négociés dans le cadre du SégurD’équipes mobiles (en pédopsychiatrie, en neuro développement et autisme (AMENDA), ainsi qu’en périnatalité)
    • D’EMPP
    • De mise en place de chronos… ;
  • Suspension de projets (extension d’équipe mobile de psychiatrie de la personne âgée faute de recrutement médical) ou arrêt d’activité (suspension des sorties thérapeutiques, fermeture d’appartements thérapeutiques, réduction du nombre d’entrées en HDJ…) ;
  • Augmentation des délais de prise en charge de l’enfant et de l’adulte, ainsi que de consultations médicales et paramédicales ;
  • Retardement des sorties des patients dans les structures médico-sociales en raison de l’impossibilité d’assurer le suivi ;
  • Augmentation de la DMS (par carence de projets de sortie fautes de ressources médicales).